Trois ans, et caetera

Trois ans, déjà. Une étape que je redoutais : je t’ai connu autant vivant que loin de moi.

Comme depuis trois ans, nous prenons place à bord d’une voiture et nous nous éloignons le plus possible de l’effervescence de Paris : direction la campagne. Cette année, c’est dans une immense maison dans le Loir-et-Cher que nous décidons de nous isoler.

Le soleil nous accompagne pour ce week-end, contrairement à notre séjour brumeux dans les Vosges l’année dernière. Nos yeux brillent et c’est ton âme qui rayonne à travers eux.

Nous déambulons dans les allées fleuries du parc du château de Chaumont dans lequel se tient le Festival international des jardins consacré à la pensée pour cette édition 2018. Pile-poil ce qu’il nous fallait.

L’une des installations consistait à se munir d’un bout de laine, à déambuler dans un circuit d’arbustes parsemé d’objets vintage et à l’accrocher où bon nous semble, tout en ayant une pensée. Elle a été pour toi.

La vie à la maison était si douce : des petits déjeuners au soleil, l’odeur des pancakes émanant de la cuisine, des parties de cartes au coin du feu jusque tard dans la nuit, Marie-Julienne au piano, les repas préparés au son de la guitare d’Alexis, les balades dans le jardin fruitier, les bières bues dans les transats en début de soirée.

Il ne manquait qu’une chose. Une personne.