7bis, Botzaris, Mouzaïa

Il y a quelques semaines, je faisais un test – via le site My Little Paris – qui consistait à déterminer dans quel quartier de la capitale je devais vivre. Je réponds aux questions et le résultat tombe: le quartier de la Mouzaïa. Je fus étonnée, je n’avais jamais entendu parler de ce quartier.

De fait, je fais une recherche rapide sur Google et découvre à quoi ressemble ce fameux quartier du dix-neuvième arrondissement. Il s’agit en réalité d’un ensemble de ruelles dont la colonne vertébrale est la rue de Mouzaïa. Ces ruelles, assez étroites, sont appelées villas et renferment des petits trésors architecturaux: ces petites maisons à l’abri des regards et du bruit derrière leurs arbustes et autres rosiers.

Ce qui m’a donné le sourire, c’est le fait que certains habitants du quartier aient personnalisé leur clôture ou portail – on sent, en arpentant ces ruelles, qu’ils aiment leur lieu de vie et qu’ils se le sont approprié.

Dans mon précédent article, je déplorais le fait qu’il était difficile de trouver le silence à Paris. Là, je l’ai trouvé. J’étais seule, mon sac sur le dos et l’appareil à la main, à écouter le silence en marchant dans ces ruelles pavées. J’ai été dépaysée pendant une bonne heure. Je me suis sentie de nouveau chez moi, au calme, entourée de verdure et de couleurs.

Malgré le ciel gris qui m’a accompagnée pendant cette balade, j’ai pu faire quelques photos – notamment pour vous partager cette découverte, et pourquoi pas vous donner envie de prendre la ligne 7bis jusqu’à l’arrêt Botzaris et de déambuler dans ce quartier labyrinthique de la rue de Mouzaïa.

Après avoir fait le tour de ces nombreuses ruelles fleuries, je vous conseille de vous diriger vers le métro Botzaris et de faire une halte aux Buttes-Chaumont avant de repartir vers la folie parisienne. J’ai dû rester également une bonne heure dans ce parc. C’était apaisant.

La dernière fois que j’étais allée dans ce parc, c’était avec lui. Ce fameux 13 juillet 2014, j’avais ramené une bouteille de rosé et un peu de charcuterie – de quoi nous faire un apéritif avant d’aller au cinéma Le Balzac sur les Champs-Elysées. Nous nous étions posés sur un banc, sous un arbre: il pleuvait à fines gouttes, mais on était bien.

J’arpente le parc à la recherche de ce banc. Je fais le tour du parc et reconnais l’endroit où nous nous étions installés. Je vois un banc.

Le banc. Je m’assois de nouveau dessus, sans toi.

C’était une apaisante escapade dans un coin inconnu de Paris. Hors du temps. Je vous la conseille si vous ne connaissez pas les alentours. J’y retournerais, quand le soleil sera de retour.